La gestion d’émotions pendant un parcours de PMA n’est pas facile en soi. Nous sommes confrontés pendant ce chemin à différentes émotions . Nous devons d’une part s’adapter aux traitements et d’autre part se confronter aux problèmes de gestion de planning . Tout cela entraîne bien sur de gros changements .

Ces confrontations amènent à la personne qui vit la PMA parfois de la justification par rapport à son parcours devant son employeur et ses collègues. L’intimité est mis à mal car nous sommes  sous devons parler de notre projet ! Pourtant les lois sont désormais du côté du patient cependant dans la réalité il en est autrement.

Il en est autrement surtout quand nous avons besoin de faire plus d’une tentative. Nous nous confrontons à la bienveillance des personnes qui peut se transformer « en pitié » . Des personnes qui à la base, souhaitaient nous soutenir . Ces personnes  deviennent trop impliquées . Elles rentrent  dans votre sphère privée de façon intrusive. IL y a également les personnes qui ne comprennent pas notre volonté.  Cells qui poussent à continuer tant que nous le pouvons . Ou celles qui voient toute cela comme de l’acharnement  . 

En plus que nous devons digérer le fait de ne pouvoir concevoir un enfant, nous devons également gérer la pression extérieure et sociétale.

Les premières émotions à gérer sont souvent : l’injustice, la colère, la déception , la tristesse.  Nous vivons souvent un mixe de nos émotions primaires . Chacun et chacune vit différemment le parcours de PMA cependant à travers les différents témoignages nous retrouvons les mêmes ressentis.

D’autre part, nous nous confrontons à une médecine qui tend vers des résultats . Une médecine qui i devient assez froide par les soins et les interventions. Ce protocole medical permet un résultat positif . Par contre elle prend rarement en compte l’aspect émotionnel du parcours, et pourtant…

Si certaines cliniques ou hôpitaux commencent à prendre en considération le bien être de la personne et du couple , nous sommes bien loin de l’accompagnement systématique. Je pense que le jour où nous serons accompagnés médicalement et psychologiquement , les résultats seront meilleurs.

J’ai vécu moi même tout cela, ces ascenseurs émotionnels, cette pression sociétale, ces jugements , ces incompréhensions .  je me suis faite aidée par différentes médecines douces et notamment la sophrologie.

Pendant mon parcours de six ans de PMA , je peux  affirmer avoir fait mon chemin psychologique (en cours !), que je suis capable de gérer mes émotions, je peux m’adapter aux différentes situations et demandes du corps médical.

Nous n’avons jamais fini entièrement un développement personnel . Bien heureusement cela serait moins passionnant, mais je suis désormais reliée à moi même , à mes envies, mes valeurs .

La sophrologie m’a énormément aidée dans cette quête de me découvrir . La sophrologie m’a relié à moi même, m’a coupé de mes conditionnements affectifs, de retrouver mes capacités de gérer mon système émotionnel . Je ne suis puis en otage par celui ci et je peux m’adapter aux situations. C’est le but de cette aide émotionnelle . Pouvoir s’adapter à la vie, pouvoir vivre les différentes étapes, tourner les pages .

Pour la PMA, cela nous apporte une approche plus légère .  S’adapter justement aux différentes demandes du corps médical. Accepter les traitements et leurs effets secondaires, accepter tous les examens médicaux.

La prise en charge émotionnelle rend le parcours médical plus facile et donne plus de place à celui qui va lui rendre « plus facile » la tâche d’accéder à la demande de ce couple qui veut un enfant.

Je pense réellement à travers mon expérience et des différents témoignages de personnes en PMA que la prise en charge émotionnelle doit être autant importante que la prise en charge médicale .

 

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